La Capselle bourse à pasteur.
Capsella bursa-pastoris (Brassicaceae)
La Capselle bourse-à-pasteur est une plante très répandue de 20 à 50 cm de hauteur. La tige est simple ou ramifiée. Les feuilles de la base, fortement divisées, à la façon des Pissenlits, sont réunies en rosette. Les jeunes rosettes de feuilles récoltées en hiver ou en début de saison peuvent être dégustées en salades. Les feuilles de la rosette souvent fanent et jaunissent avec le developpement de la tige florale. Des feuilles moins découpées, embrassantes poussent le long de la tige.
La Capselle fleurit de mars à décembre. Ses fleurs sont petites, blanches, regroupées en grappe. La corolle comporte 4 pétales, blancs, libres à l'extrémité arrondie, deux fois plus longs que les 4 sépales ovales de couleur verte. On dénombre 6 étamines dont 2 plus courtes. Le pistil est surmonté d'un seul style assez court.
Fleurs et fruits cohabitent sur la tige, fleurs en haut et fruits en bas. Les fruits sont petits, aplatis en forme de coeur ou de bourse, observables toute l’année.
Le nom de la plante, Capsella, la petite boite en latin, fait référence à ses fruits, évoquant le sac ou la bourse de bergers, par la forme, ou l'aspect plat et vide.
Une confusion est possible avec une espèce voisine Capsella rubella dont les sépales sont teintées de rouge et les bords du fruit sont concaves.
L'usage populaire attribue des vertues hémostatiques à l'infusion ou aux extraits fluides obtenus à partir des parties aériennes de la Capselle.
Saignement de nez, plaies superficielles, pour l'usage local ; règles abondantes voire hémorragies uterines en substitution des dérivés de l'ergot de seigle pour la voie générale. Ces propriétés médicinales doivent elles être attribuées à la plante elle même ou à son parasite fréquent : une rouille blanche (Albugo candica) recouvrant d'un dépot blanchâtre et déformant les tiges en saison humide (printemps et automne) ?
Seule persiste aujourd'hui, au niveau de l'European Medicines Agency, une indication pour la réduction des règles abondantes après examen et exclusion d'une étiologie sérieuse par un clinicien : voie orale, parties aériennes séchées, en infusion ou extraits fluides.
Quoi de plus anodin et passif qu’une petite graine ? Une petite graine rangée dans une petite boite en forme de cœur !
Une étude, menée dans les années 70, a montré que les graines de la Capselle, entourées d’une enveloppe mucilagineuse, sont capables en laboratoire d’attirer, de fixer, de tuer puis de dégrader par une enzyme (protéase) des larves de moustiques. Plus proche du milieu naturel d’une graine de Capselle, la même séquence se déroule pour des microorganismes tels que bactéries, nématodes ou protozoaires.
Un travail préalable avait montré la faculté des graines à assimiler des acides aminés utilisés pour la croissance de la plantule.
La séquence précédente de l’attraction à la dégradation d’une proie apparaissait alors comme le préalable logique à une assimilation par la graine des produits de digestion de microorganismes.
Quelle est la part réelle de ces mécanismes en milieu naturel pour une graine, organe de réserve censé assurer de façon quasi autonome le développement de la plantule ?
Les graines de la Capselle sont elles « carnivores » ?
http://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-75016-description
Couplan F. Salades sauvages. Editions : Sang de la terre.
Spohn R et M. Fleurs et insectes. Editions Delachaux et niestlé. p119-120
http://www.ema.europa.eu/docs/en_GB/document_library/Herbal_-_Community_herbal_monograph/2011/01/WC500100946.pdf
http://www.ema.europa.eu/docs/en_GB/document_library/Herbal_-_HMPC_assessment_report/2011/01/WC500100944.pdf
Barber JT. Carnivorous plant newsletter 1978 ; 7 : 39-42.
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